Témoignages





Julie, jeune professionnelle de santé, retrace son parcours : 

« Je suis entrée en fac de psychologie car j’ai depuis longtemps été attirée vers la branche des métiers de thérapeute, d’apporter une aide ou un soin à l’autre.  Arrivée en troisième année de psychologie, je me suis rendue compte que la psychologie ne correspondait pas tout à fait à mes attentes professionnelles, il me manquait quelque chose: ce quelque chose, je l’ai trouvé en psychomotricité, c’est le lien entre l’esprit et le corps. C’est la notion de globalité qui me correspondait davantage et que j’ai retrouvé dans la psychomotricité.

La psychomotricité me semblait (et je confirme à présent mes sentiments de l’époque) plus dynamique que la psychologie, j’étais attirée par cette profession pour laquelle le corps bouge et qui met en jeu de multiples médiations. Dans mon choix de réorientation, je pense aussi que les possibilités d’emploi suite au DE de psychomotricité ont joué un rôle! Durant mes études de psychomotricité, je me suis vite rendue compte que mes trois années de psychologie n’étaient pas des années perdues mais bien un bagage enrichissant. Les études de psychologie m’ont beaucoup apporté, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan personnel, cela m’a permis un premier travail sur moi-même, de mieux me connaitre je pense et d’acquérir une certaine maturité, ce qui m’a permis de vivre au mieux mes études de psychomotricité, de me les approprier. Bien sur, la licence de psycho m’a aussi permise d’acquérir une certaine méthodologie de travail et d’apprentissage. Les notions reprises en cours de psychologie durant les 3 années de psychomotricité m’étaient déjà familière, ce qui a facilité leur assimilation. A aucun moment je ne me suis dit que j’avais perdu trois années d’étude !

Aujourd’hui en tant que professionnel, je pense que ce double cursus facilite le travail inter-professionnel que je peux avoir à effectuer avec les psychologues avec qui je travaille en institution, dans la mesure où ce métier (ou du moins ses études) m’est familier. Je travaille en service de pédopsychiatrie et c’est une richesse au niveau de la connaissance des pathologies psychiques mais aussi au niveau de ma pratique clinique, de mes réflexions autour de mes patients. Et concernant mes stages durant les études de psychomotricité, un de mes maitres de stage m’a avoué avoir choisit ma candidature plutôt que celle d’un autre étudiant étant donné ma double casquette psycho/psychomot, les études de psychologie constituant un bagage théorique non négligeable et permettant d’élargir la réflexion clinique. »

 

Margaux, nous explique ses choix professionnels :

« Je suis aujourd’hui étudiante en deuxième année à l’ISRP, j’ai eu un parcours qu’on peut considérer d’atypique en comparaison avec celui de mes collègues qui ont intégrés l’école après le lycée. En effet, mon ambition professionnelle lors de mes années lycée se dirigeait vers le métier de psychologue. J’ai donc réalisé une licence de psychologie et j’ai ensuite poursuivi avec une première année de master en psychologie du développement, réalisée en deux ans dans le but de continuer en deuxième année de master afin d’obtenir mon diplôme de psychologue. Au cours de ces deux années consécutives, je me posais un grand nombre de questions au sujet de mon avenir professionnel, je n’étais plus si certaine de vouloir pratiquer le métier de psychologue.

Lorsque j’évoquais mon projet professionnel, je me rendais compte qu’il ne s’agissait plus de psychologie « pure ». En effet, je voulais lier ma passion, la danse, avec la psychologie. Je me suis alors renseignée sur les différents métiers qui pouvaient le plus se rapprocher de mon projet. J’ai découvert celui de psychomotricien. Je suis donc entrée à l’ISRP en première année en tant qu’article 25.Les études de psychomotricité ont pu m’apporter une approche différente du patient. Nous apprenons à voir le sujet dans sa globalité en prenant en compte son état psychique mais également physique. J’ai toujours pensé qu’on ne pouvait pas amener un patient vers un état de bien-être psychique sans que son état corporel soit en adéquation avec ceui-ci. La thérapie à travers les différentes médiations en psychomotricité est d’autant plus intéressante pour mettre en lien le psychique et le corporel. La psychomotricité et la psychologie sont deux professions qui se complètent.

Mon projet professionnel n’est pas encore clairement défini mais après l’obtention de mon diplôme de psychomotricienne, je souhaiterais pouvoir mettre en pratique cette profession en travaillant en institution, puis reprendre dans plusieurs années ma deuxième année de master de psychologie afin d’obtenir mon diplôme de psychologue. Avoir ces deux professions complémentaires me permettrait d’avoir une vision plus globale du patient, une observation plus fine de celui-ci, une écoute plus poussée. »

 

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